À travers le temps
Introduction
Le site de Saint-Germain de la Grange a connu une occupation humaine dès le Néolithique*. La présence d'un important village gallo-romain (Diodorum), proche du château de Pontchartrain, atteste que la région s’est avérée très accueillante pour les populations se sédentarisant : les habitants pouvaient à la fois chasser dans les forêts et cultiver les riches terres baignées autrefois par la mer (qui a laissé de nombreux fossiles marins prouvant sa présence à l’époque du Lutétien). Plusieurs fours à chaux ont été retrouvés dans l’espace loisirs du village attestant des constructions qu’elles permettaient de mener à bien dès le haut Moyen-Age.
On estime que le nom du village de Saint-Germain de la Grange a, lui, été donné entre les IX et XIème siècles mais le site a été occupé en continu, comme l’atteste le sarcophage mérovingien du VI ou VIIème siècle retrouvé sur l’actuelle place Mainguet (place du Monument aux Morts).
Le fief de Saint Germain dépendit un temps de la baronnie de Neauphle le Château, administrée par les seigneurs de CHAT(E)RON, ce qui explique l’actuel découpage du village. Puis, il passa sous la tutelle de différents seigneurs et diocèses, changeant plusieurs fois de nom.
Après 1789, l’église du village fut détruite, symbole de l’ancien régime pour les révolutionnaires. Puis la commune fut quasi désertée suite aux saignées des guerres napoléoniennes puis de la Première Guerre Mondiale. Ce n’est qu’après la Seconde que la région devint un lieu de villégiature pour les Parisiens qui venaient chasser et pêcher. Cinq fermes perdurèrent longtemps, une seulement encore aujourd’hui mais 400ha de terres restent cultivées sur la commune.
(*) cf les stigmates d’un atelier de taille de silex découvert récemment sur le terrain de golf entre Thiverval et Saint-Germain de la Grange
Premières traces de vie : les fossiles lutétiens
Les premières traces de vie sur Saint-Germain de la Grange remontent au Lutétien, qui correspond à la période des temps géologiques comprise entre -49 et -41 millions d’années.
Carte du bassin de Paris au Lutétien supérieur
Source : Jean-Pierre Gély
On trouve ainsi dans notre région les plus riches gisements de fossiles, très bien conservés, d’un des dépôts les plus hauts dans la succession sédimentaire du Tertiaire du Bassin de Paris : ces dépôts ont été très peu enfouis et leur diagenèse a donc été très faible ; les gisements coquillers sont quasiment inaltérés. C’est particulièrement le cas dans des secteurs comme celui du gisement de Grignon, sur le flanc de l’anticlinal de Beynes. Sur ce site, ont été comptées près de six cents espèces différentes.
Le site de Saint Germain de la grange contient lui aussi de nombreux fossiles lutétiens, découverts notamment sur le site de la maison située entre le bourg et Chatron, et surtout dans le bois de Saint Léonard.
Du Néolithique à l’époque gallo-romaine
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